Le Groupe Mayrand Alimentation, reconnu pour ses supermarchés-entrepôts destinés aux restaurateurs et au grand public, a annoncé qu’il se plaçait sous la protection de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité (LFI). Cette décision vise à redresser la situation financière du groupe tout en maintenant la continuité de ses activités.
Une période difficile après une forte expansion
Dans un communiqué publié sur son site, Mayrand a expliqué traverser une « période de transition importante » après une croissance rapide avant la pandémie, suivie d’un ralentissement marqué des ventes dans le secteur de la restauration. Cette conjoncture a mis une pression financière considérable sur l’entreprise et l’a forcée à mettre en veilleuse son plan d’expansion, pour lequel des investissements importants avaient été réalisés.
Malgré cette situation, le groupe a tenu à rassurer ses clients et ses employés : les quatre magasins situés à Anjou, Brossard, Laval et Saint-Jérôme demeurent ouverts, et les 300 employés conservent leur emploi.
Un redressement plutôt qu’une faillite
La direction de Groupe Mayrand Alimentation insiste sur le fait que cette démarche ne remet pas en cause la solidité de ses opérations de détail, qui restent rentables. Elle estime que le recours à la LFI permettra d’explorer des solutions durables et de rétablir la santé financière de l’entreprise.
Le cabinet Raymond Chabot Grant Thornton a été désigné pour agir à titre de syndic, accompagnant l’entreprise dans ce processus de restructuration.
Contexte : une restructuration déjà amorcée
Cette annonce survient quelques mois après la vente de la division de distribution du groupe au Groupe Colabor pour 51,5 millions de dollars. Cette division livrait fruits, légumes, viandes et fromages aux restaurants et institutions. La transaction comprenait également Tout-Prêt, une entreprise spécialisée dans la préparation de fruits et légumes coupés.
Les supermarchés n’étaient pas inclus dans cette vente, et à l’époque, le PDG Pierre Lapointe affirmait vouloir concentrer ses efforts sur le développement de cette branche. Il avait même évoqué la possibilité d’ouvrir de nouveaux magasins à Québec, un projet qui ne s’est finalement pas concrétisé.
Une situation représentative du contexte économique québécois
Le cas de Mayrand Alimentation illustre les difficultés actuelles du secteur alimentaire et de la restauration au Québec, où plusieurs entreprises font face à la hausse des coûts, à la baisse de la consommation et à la pression des marges bénéficiaires. La pandémie a laissé des traces durables, particulièrement dans la clientèle professionnelle qui représentait une part importante du chiffre d’affaires du groupe.
Malgré ces défis, la direction affirme rester optimiste quant à l’avenir et déterminée à préserver l’essence de l’entreprise : offrir des produits en gros à prix compétitifs pour les restaurateurs et le grand public.
En résumé :
Le Groupe Mayrand Alimentation cherche à se réorganiser pour faire face à des pressions financières accrues, tout en continuant à servir ses clients. Son recours à la LFI s’inscrit dans une stratégie de sauvegarde et de redressement, et non dans une faillite complète.
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